PORTRAIT


André Gide a écrit : "l'oeuvre d'art est toujours le fruit d'une persévérance inquiète". Ainsi est Jacques Vairé, un artiste persévérant dans sa constante recherche de l'oeuvre absolue.

Né à Nantes au sortir de la guerre 39-45, Jacques choisit très vite l'expression artistique au grand dam de sa famille qui pensait en faire un ingénieur.
S'exerçant au dessin, à la gravure et à la linogravure, il n'aborde pas encore la sculpture.

Dans les années 70, il acquiert un voilier ancien qu'il prépare pour une navigation autour du monde. La restauration du bateau lui fait mettre en oeuvre des bois précieux comme l'acajou ou le teck. C'est alors comme une révélation.

Une rupture dans sa vie personnelle le conduit à vendre son bateau.
C'est une remise en cause profonde des choix de sa vie.
Sa première expérience avec le bois, le conduit à la renouveler. Récupérant des bois d'échouage, il commence la sculpture seul, en autodidacte.
Améliorant sa technique avec l'aide d'un artiste, il est fortement inspiré par le symbolisme et l'abstraction.

Son épouse Nelly le soutient dans ses recherches, et dans les années 80 il entre dans une phase très productive. Enfermé dans son atelier, il y travaille dur pendant sept années et crée ses premières oeuvres significatives.

Les grandes directions de son travail sont alors esquissées : la ligne figurative qui se révèle passerelle vers une oeuvre symbolique ; l'expression cubiste dans les oeuvres totémiques inspirées de l'art primitif ; les bois polychromés à consonance presque baroque...

Conscient de sa valeur créative il s'oriente vers le bronze en 1990, matière dans laquelle ce grand silencieux poursuit sans cesse sa quête d'authenticité.